Marcel et René KROELY ne sont pas nés avec un volant entre les mains, mais plutôt avec une fourche, puisqu’ils sont issus d’une famille d’agriculteurs du Kochersberg. Personne ne sait quelle fourche les a piqués, mais les deux frères décident de troquer les fourches à trois dents pour des fourches à deux montants. Ils se lancent donc dans la vente de vélos, puis, visiblement déjà passionnés par la mobilité, évoluent vers la conduite d’ambulances et de taxis. De plus, ils prenaient encore le bus, puisque les KROELY s’occupaient d’un service de lignes d’autobus SAURER.





La résilience comme marque de fabrique de 3 générations.
Dans toute bonne saga, il y a un fil rouge. Dans la famille KROELY, c’est la capacité à encaisser les coups, à se relever et à redémarrer pour aller encore plus loin, et faire vivre et perdurer leur passion de l’automobile.
Nous avons peut-être 100 ans, mais le chemin a été semé d’embûches.
Entre 1907 et 1918, ça roule plutôt bien pour les frères KROELY, alors concessionnaires DELAGE et PEUGEOT.
La 1ère guerre mondiale force la présence des troupes allemandes au sein de l’atelier, mais la famille continue d’assurer le service des ambulances. Marcel et René font face aux évènements et la route peut reprendre.
Malgré la Grande Dépression des années 30 et la disparition de René, l’entreprise, alors en pole position du secteur automobile local, continue de tracer son chemin toujours plus loin… jusqu’à l’arrêt total de 1939 à 1945. L’aventure aurait pu également s’arrêter là, sans l’engagement sans faille et la volonté de la famille.
Bousculé par les guerres, les crises et les disparitions, notre futur groupe se relève toujours !
Le garage est à l’arrêt pendant 6 ans.


Malheureusement dans les sagas, il y’a aussi des tragédies.
Alors qu’en 1965 la vie du « Grand Garage Central KROELY » démarre dans un nouvel écrin de modernité de 20 000 m², celle de Pierre KROELY s’éteint prématurément.
Bien que surpris et affecté par la disparition soudaine de son binôme, c’est Lucien HARTZ qui fait preuve de résilience. Pragmatique, et fidèle à la vision commune avec Pierre, il structure le management de la branche de distribution automobile et prend les décisions qui permettront à l’entreprise de survivre à la perte de l’un de ses deux piliers.
C’est maintenant au tour de la 3ème génération de faire preuve de résilience.


2017, la renaissance.
Un dernier élément manque à la saga : le protagoniste en rupture. C’est Paul KROELY qui jouera ce rôle.
Pour Paul et ses prédécesseurs, tout ce qu’ils ont imaginé pouvoir se produire a été l’objet de réflexions et de décisions permanentes. Et tout comme la volonté de prendre le panneau PEUGEOT, celle de s’investir sur d’autres enseignes marque un tournant important pour le futur Groupe KROELY.
Estimant les marques Premium plus adaptées et plus favorables à l’évolution de la distribution l’automobile, Paul décide de conserver les concessions Mercedes-Benz et Porsche. Il imagine de nouvelles règles du jeu à venir vis-à-vis des réseaux.
Le nouveau génome du groupe, proche du modèle rhénan, en totale rupture avec le management du passé, est construit autour de 4 marqueurs forts : le client, les collaborateurs, la performance et l’environnement. Les 4 marqueurs sont liés autour d’une proposition claire :
Les concessions seront orientées client ou ne seront pas.
Un principe simple : la satisfaction du client ne suffit plus.
Il s’agit dorénavant de surprendre le client, on dit « l’enchanter », d’aller au-delà de ses attentes et de lui faciliter la vie au maximum. Construire une véritable relation avec lui est au coeur de tout ce principe. Cette approche est déployée à tous les niveaux, du commerce au SAV, fidélisant ainsi le client sur l’ensemble des activités et faisant de la concession entière une communauté au service du client. Modèle rhénan dans les gènes, Paul fait réinvestir systématiquement les bénéfices du groupe dans l’amélioration des équipements, des conditions d’accueil et de la qualité des prestations proposées au client.
Les concessions seront orientées collaborateurs ou ne seront pas.
Un principe simple : la symétrie des attentions.
Là encore, le modèle rhénan est bien identifiable. Pour bien s’occuper du client, il faut se sentir bien, et pour les collaborateurs, cela passe d’abord par une bonne intégration. La possibilité de faire une bonne première impression ne se présentant qu’une seule fois, le groupe met l’accent sur l’accueil des nouveaux collaborateurs et le recueil de leurs impressions, indispensable à l’amélioration de la démarche.
Cela passe également par la confiance envers leurs managers, qui, de leur côté, évoluent d’un système Command & Control, vers une relation Orient & Support. Le collaborateur devient une source d’idées nouvelles et le flux de propositions circule désormais dans les deux sens, permettant une forme d’intelligence collective.

Les concessions seront orientées environnement ou ne seront pas.
Un principe simple : continuer à penser à demain.
Sensible à l’impact environnemental de nos activités, et aux attentes de nos futurs clients en matière de mobilité verte, Paul investit dans les solutions durables dès la reprise des investissements immobiliers, à compter de 2018. La concession de Mulhouse fait office de pilote en la matière ; électriquement autonome en été grâce à ses panneaux photovoltaïques, alimentée en électricité d’origine après la belle saison, elle utilise également les eaux de pluie pour le lavage des véhicules. Un tri des déchets accentué sur 6 bennes est mis en place depuis de nombreuses années.
Et le groupe de demain ?
Pour Paul KROELY, une entreprise porte une responsabilité économique, sociale et environnementale. Elle doit s’inscrire dans la durée, la saga doit continuer…
Dans les prochains chapitres, Paul s’attachera à mettre le groupe en ordre de bataille afin qu’il soit en mesure d’affronter les turbulences actuelles et celles à venir dans la distribution automobile :
- L’évolution de la distribution et de la relation avec le constructeur,
- L’électrification du parc,
- La montée des enjeux environnementaux,
- L’évolution de la digitalisation,